Ubu roi, le Covid et la crise qui vient

di Denis Collin
(La Sociale – 21.1.2021)

[L’analisi del filosofo Denis Collin è assai dura, lucida, politica nel senso più alto, del tutto condivisibile.
Abbiamo evidenziato in grassetto i passaggi secondo noi più significativi]

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Ubu roi, la mère et Ubu et tous les bras cassés qui les secondent l’ont décidé : état d’urgence prolongé jusqu’au 1er juin. La campagne de vaccination grâce à la « task force vaccination » (sic) se transforme en campagne de Russie version 1812. Plus personne ne voit la fin de cette crise où les décisions les plus contradictoires sont prises par des menteurs patentés qui revendiquent même leurs mensonges (Sibeth Ndiaye avait vendu la mèche, ainsi que Mme Buzyn). C’est un véritable délabrement de toutes les institutions qui se manifeste partout.

Ce qui res­tait de démo­cra­tie dans notre pays n’existe qua­si­ment plus. Nous sommes depuis 2015, pres­que sans inter­rup­tion, en régime d’état d’urgence. Si nous sor­tons un jour de cette épidémie de Covid, gageons que nous aurons droit à un « état d’urgence économique » pour per­met­tre au gou­ver­ne­ment de faire la poche des pau­vres afin de gaver encore plus la plou­to­cra­tie au pou­voir.Nous n’avons même plus de gou­ver­ne­ment à pro­pre­ment parler puis­que c’est un « conseil de défense » occulte qui décide de la vie de chacun de nous. Jour après jour, alors que le pays s’enfonce un peu plus dans le marasme, les mesu­res de res­tric­tion des liber­tés s’accu­mu­lent. À l’Élysée le fou qui se prend pour Napoléon fait sem­blant de contrô­ler encore la situa­tion.

Le minis­tère de la Santé est en pleine décom­po­si­tion. L’invrai­sem­bla­ble empi­lage de struc­tu­res char­gées de s’occu­per de l’épidémie est sur­tout révé­la­teur du para­si­tisme et de la cor­rup­tion qui gan­grè­nent l’État. Des pré­ten­dus méde­cins qui n’ont plus exercé depuis des décen­nies sont régu­liè­re­ment agités sur les médias pour pro­pa­ger la peur : repen­tez-vous, vous allez tous mourir, répè­tent les Diafoirus au pou­voir (au pou­voir des gros entre­pri­ses de bio­tech­no­lo­gie) et comme les méde­cins bro­car­dés par Molière, ils ne connais­sent qu’une recette, la sai­gnée, non pas indi­vi­duelle cette fois, mais sociale.

Les gros­ses entre­pri­ses amé­ri­cai­nes, Pfizer et Moderna, ont pré-vendu leur vaccin à des auto­ri­tés euro­péen­nes qui se sont empres­sées de les ache­ter alors même que les tests sont loin d’être ter­mi­nés – en fait per­sonne ne sait au juste ce que sera l’effi­ca­cité réelle de ce vaccin dont on ne sait même pas s’il blo­quera la cir­cu­la­tion du virus (selon les paro­les même de l’iné­nar­ra­ble Véran). Et voilà que Pfizer est inca­pa­ble de four­nir : il sus­pend ses livrai­sons à l’Italie et annonce que les pro­chai­nes livrai­sons seront infé­rieu­res à ce qui était prévu. À part le gou­ver­ne­ment ita­lien qui les traîne en jus­tice, tout le monde s’incline. Les diri­geants de la com­mis­sion de l’UE, UVL en tête, res­tent cois alors qu’ils s’étaient déme­nés par toutes sortes de manœu­vres en cou­lisse pour forcer la main à l’agence euro­péenne du médi­ca­ment en vue d’obte­nir la vali­da­tion de ces nou­vel­les potions magi­ques.

En France, nous n’avons pas ces pro­blè­mes puis­que nos génies de la « task force » ont mis en place un sys­tème par­fai­te­ment rôdé pour tout embrouiller et ralen­tir les opé­ra­tions de vac­ci­na­tion. Comme en 40, nous avons les doses mais pas les serin­gues qui vont avec ! Véran-Gamelin a trouvé la solu­tion : révi­ser la pro­cé­dure de prise de rendez-vous… Mais ras­su­rez-vous le gou­ver­ne­ment ter­gi­verse pour nous refi­ler le vaccin Sanofi. Le pro­blème, c’est que Sanofi à permis à ses action­nai­res de se goin­frer de sub­ven­tions publi­ques tout en fer­mant à tour de bras les labo­ra­toi­res de recher­che (encore 400 sup­pres­sions d’emplois annon­cées) et que les pro­cé­du­res élémentaires ne sont plus res­pec­tées : une erreur de mani­pu­la­tions a permis que des réac­tifs avec trop impu­re­tés ont été uti­li­sés et le vaccin Sanofi a pris plu­sieurs mois de retard. Mais Sanofi est intou­cha­ble car Sanofi c’est Weinberg et Weinberg, ancien de l’écurie fabiu­sienne est le mentor de Macron.

Le vaccin, par­lons-en. Il n’est pas ques­tion de ren­trer dans des que­rel­les absur­des agi­tées par des obs­cu­ran­tis­tes qui pen­sent que les aiguilles sont empoi­son­nées. Le com­plot des « illu­mi­nati » n’a pas décidé d’eutha­na­sier la moitié de la pla­nète et, au moins à un cer­tain âge, le simple calcul des rap­ports coût/béné­fice recom­mande la vac­ci­na­tion. Il y a dit-on des gens morts après avoir été vac­ci­nés. Les auto­ri­tés nous ras­su­rent : ils ne sont pas morts du vaccin mais de « comor­bi­di­tés ». Argument qui se peut enten­dre mais qui deman­de­rait qu’on pro­cède à une révi­sion du nombre de morts réels en raison du virus. Ce que, bien sûr, les auto­ri­tés s’empres­se­ront de ne pas faire puis­que les chif­fres ser­vent à faire peur et que, comme le disait déjà Spinoza, on gou­verne les hommes par la crainte et par la super­sti­tion.

Le pire peut-être n’est pas là mais dans l’absence de toute oppo­si­tion. Le PCF n’existe plus, Le PS est en état de pro­fonde léthar­gie. LFI sou­tient la poli­ti­que sani­taire du gou­ver­ne­ment et réclame même de temps en temps un peu plus de confi­ne­ment. Le RN est aux abon­nés absents, Marine Le Pen se conten­tant de voter les lois de Macron qui ren­for­cent les pou­voirs de la police (mais c’est Macron devait faire « bar­rage à Le Pen »).Seuls quel­ques pré­si­dents de région ou des maires de gran­des villes font de temps à autre enten­dre leur voix – ainsi Muselier, tout récem­ment. Après -9 % en 2020 et avec la même sai­gnée en 2021, la seule chose qui occupe nos têtes pen­san­tes, c’est 2022. Les élections dépar­te­men­ta­les et régio­na­les sont déjà fort com­pro­mi­ses : aucun chef de parti ne s’en inquiète. La seule chose qui importe est de se pré­pa­rer à faire le gui­gnol au car­na­val prévu en 2022 et dont seuls des aveu­gles volon­tai­res peu­vent être assu­rés qu’il se tien­dra bien – Macron a pour­tant prévu qu’il n’est pas sûr de pou­voir se repré­sen­ter sans que cette petite phrase lourde de sous-enten­dus ait plus que ça inter­rogé nos grands ana­lys­tes et nos grands chefs. Ainsi l’abat­te­ment et la rési­gna­tion sont le sen­ti­ment domi­nant dans le peuple. Mais les « grands » le savent, tout cela pour­rait se ter­mi­ner assez mal. De quel côté ? Nul ne peut le dire. Mais les plus gran­des crises sont devant, à brève échéance.

Il volto, la morte, i giovani

di Alberto Giovanni Biuso
(23.10.2020)

«Il volto si sottrae al possesso, al mio potere. Nella sua epifania, nell’espressione, il sensibile, che è ancora afferrabile, si muta in resistenza totale alla presa. Questo mutamento è possibile solo grazie all’apertura di una nuova dimensione. […] L’espressione che il volto introduce nel mondo non sfida la debolezza del mio potere, ma il mio potere di potere. Il volto, ancora cosa tra le cose, apre un varco nella forma che per altro lo delimita. Il che significa concretamente: il volto mi parla così e così mi incita a una relazione che non ha misura comune con un potere che si esercita, fosse’anche godimento o conoscenza. E però questa nuova dimensione si apre nell’apparenza sensibile del volto».
(Emmanuel Lévinas, Totalità e infinito [Totalité et infini, 1971], trad. di A. Dell’Asta, Jaca Book, Milano 1980, p. 203).

Così Lévinas, così la filosofia consapevole che l’interazione umana accade in un corpomente la cui espressione più immediata e più potente è il volto. Che non è una faccia come semplice somma di mento, labbra, naso, zigomi, occhi, fronte, ma è appunto volto come unità olistica permeata di apertura, curiosità, attenzione.
Che cosa rimane del volto umano quando – secondo quanto dichiarato da un ministro della Repubblica italiana – la maschera/museruola «deve diventare un’abitudine, come il casco»? Che cosa hanno da dire i lévinasiani, che cosa hanno da dire i filosofi su questo totale impoverimento del volto umano e dunque dell’umana vita?

«La morte è un supplizio nella misura in cui non è semplicemente privazione del diritto di vivere, ma occasione e termine di una calcolata graduazione di sofferenze».
(Michel Foucault, Sorvegliare e punire [Surveiller et punir: Naissance de la prison, 1975] trad. di A. Tarchetti, Einaudi, Torino 1976, p. 37).

E quale sofferenza più ferocemente inflitta a degli innocenti del lasciarli morire da soli, nella disperazione della fine, nella distanza dai propri affetti e figli, nel gelo di istituzioni geriatriche sbarrate a chiunque non sia tra i controllori della vita che muore mentre muore piangendo e soffocando senza che nessuno stringa la mano del morente?  E tutto questo, con feroce ironia, per «difendere i nostri anziani».
Secondo Platone la filosofia è anche un prepararsi a morire; per Heidegger l’esistenza è Sein-zum-Tode, un essere per la morte; una delle branche della filosofia si chiama tanatologia. Anche per questo è un indegno e barbarico orrore impedire ai familiari di assistere i propri anziani che stanno morendo. Nessuna civiltà era arrivata a tanto, neppure il Terzo Reich. Ci è arrivata l’Italia del Partito Democratico, del Movimento 5 Stelle, di un Ministro della Salute espresso da ‘Liberi e Uguali’, del devoto di Padre Pio Presidente del Consiglio Giuseppe Conte. E dei loro consiglieri tecnico-scientifici, il principale dei quali non è neppure un virologo ma uno zanzarologo.
Che cosa hanno da dire su tutto questo i foucaultiani, i filosofi, gli intellettuali critici, i sessantottini, i progressisti? Tutti riconvertiti al terrore e al servaggio? Tutti transitati da Lévinas e Foucault all’anima nera del romanzo di Manzoni? Così infatti risponde Don Abbondio al Cardinale Federigo: «Quando la vita non si deve contare, non so cosa mi dire» (I Promessi Sposi [1840], a cura di G. Getto, Sansoni, Firenze 1985, cap. XXV, p. 606).

I vecchi vengono dunque abbandonati alla propria solitudine, circondati – non sempre – da ‘operatori sanitari’ ma lontani dai loro affetti e quindi dalla vita.
I giovani vengono criminalizzati mediante una delle tante parole/luoghi comuni che servono a parlare senza  pensare: movida. Vengono quindi prima invitati e poi costretti a non uscire di casa, a tornare a ore debite alla proprie dimore, a non stare insieme. E vengono indicati e sospettati come gli «egoisti untori» dell’epidemia.
Nel trattamento rivolto ai vecchi e ai giovani serpeggia dunque (per chi voglia vederla) una concezione sacrificale dell’esistenza, un memento mori non certo declinato come consapevolezza della nostra finitudine ma come sentimento di terrore e di colpa. Una concezione sacrificale che mostra – in un modo che per la storia della cultura è di grande interesse ma che nel tessuto quotidiano diventa solo angoscia – la permanenza delle più medioevali concezioni della fede cristiana: l’esistenza come peccato, la vita quotidiana come espiazione, le malattie come castigo, la rinuncia come soluzione. E tutto questo imposto non più da preti e teologi ma da politici e biologi.
A che cosa si è ridotta la vita, della quale tutti si ergono a difensori? L’elemento ascetico gorgoglia sempre nelle società umane ed è stato capace di riapparire con tutta la sua forza anche in una società apparentemente disincantata e produttivistica. Questo è il confine della biopolitica, oggi.

 

Sul terrore

di Alberto Giovanni Biuso
(13.6.2020)

Il terrore paralizza, il terrore interrompe il pensare, il terrore trasforma gli umani in foglie tremule che temono di staccarsi da un momento all’altro dall’albero della vita. Ma questa è sempre la condizione dei viventi. Il panico mediatico e politico sulla fragilità dei corpi che è emerso nell’anno 2020 non è giustificato dalla dimensione sanitaria dell’epidemia da Covid19. 

Le grandi pandemie della storia umana recente – tutti conoscono per ragioni letterarie quelle del 1348 e del 1630 e anche l’epidemia che falcidiò l’Europa subito dopo la Prima guerra mondiale mietendo cinquanta milioni di morti – hanno avuto una potenza letale e di contagio incomparabile con quella del virus attuale. Sino a che è possibile contare uno a uno il numero dei morti la parola pandemia è un dispositivo politico, non una descrizione sanitaria. 

Quanto avvenuto nel mondo in questi mesi non è paragonabile con le vere pandemie del passato. E tuttavia soltanto nel XXI secolo gli umani sono stati reclusi dentro i sepolcri delle loro case da sani; le quarantene del passato isolavano i malati dagli altri e non l’intero corpo sociale da se stesso, dispositivo anche logicamente assurdo. Soltanto nel presente il terrore mediatico si è scatenato contro individui solitari nelle campagne o sulle spiagge. Soltanto nel presente la suasione dell’autorità è entrata sino a tal punto nelle cellule e nei pensieri dei corpimente biologici e politici.